Rue Henri Rivière
RIVIERE... Henry Laurent. Une rue venant de la place Saint-Paul et permettant d’arriver au Mont-Gargan porte son nom. C’était un marin. Né à Paris le 12 juillet 1827, entré à l’Ecole Navale en 1843, il devint enseigne en 1849, lieutenant de vaisseau en 1856 et capitaine de frégate en 1870.
Sur quarante années de service, il en passa plus de la moitié sur les mers. En Nouvelle-Calédonie, il n’eut pas que des amis car, lors de l’insurrection des Canaques, il réprima la révolte à la tête d’un détachement de déportés. Mais c’est surtout en Indochine qu’il manifesta son implacable valeur de soldat. En 1881, il partit pour Saïgon comme commandant de la marine. Sur le Song-Koï ou Fleuve Rouge, il montra aux audacieux pirates, dits Pavillons Noirs, qui était le maître. Ils furent énergiquement chassés de la région. Le nom de Rivière était plus craint que la fièvre jaune. Embarqué sur le "Drac" en avril 1882, il s’empare de Hanoï le 25 avril, puis de la citadelle de Nam-Dinh. Mais les Pavillons Noirs revinrent attaquer Hanoï. Rivière tenta une sortie dans la direction de Tien-Tong, mais il tomba dans une embuscade au "Pont de Papier". Comme les adversaires trouvèrent que Rivière était un trop grand français, après l’avoir tué, ils le raccourcirent et promenèrent sa tête en trophée sur un pique. C’était le 19 mai 1883.
Mais on peut manier le revolver avec froideur et la plume avec vigueur. Dans ses moments de loisirs, Rivière consacra tout son temps à la littérature. Il écrivit seize romans, deux pièces de théâtre, trois romans historiques et deux nouvelles. Au cimetière Montmartre, à Paris, on peut voir sa tombe, dans le carré treize. Le buste en bronze, sculpté par Franceshi, a été offert par la Société des Gens de lettres en 1885.
Mais si vous préférez la chanson à la lecture, la magnifique tombe de Dalida n’est pas loin, au carré sept...
© Copyright Dominique SAMSON - Juin 1999